5 reportages radio sur la généalogie pour « Vacarme ».
Dans la culture occidentale, chaque individu est prié de se réaliser tout seul. Pourtant, la quête des origines est de plus en plus vue comme un outil de transformation personnelle. Doit-on connaître la vie de nos ancêtres pour savoir qui l’on est ? Être issu d’un don de sperme, être fille de religieuse, avoir été adopté, descendre « d’une lignée de bâtards » ou avoir un grand-père mort au combat influence- t-il notre identité ?
Psychogénéalogie, enquêtes de détectives, recherches d’ADN, constellation familiale ou tête-à-tête avec un aïeul défunt, tout est bon à prendre pour celui qui cherche à comprendre d’où il vient pour savoir où il va.
Une série de 5 reportages de Samuel Socquet (entretiens, prise de son, montage) diffusés dans « Vacarme » sur RTS-La 1ère.
Auprès de mon arbre:
la psychogénéalogie fait parler nos racines (1/5)
L’arbre généalogique peut être un outil de transformation personnelle: c’est le pari de la psychogénéalogie. Cette technique permet d’explorer la biographie des ancêtres pour éclairer sa vie. Un lointain ancêtre d’Émilie est un fils illégitime. Trois siècles plus tard, ses descendants se sentent marqués par l’histoire de ce « bâtard ». Avec Paolo Carnaghi, coach à Lausanne, Émilie interroge son arbre généalogique pour tenter de renouer les fils de son présent.
Précieuse semence:
le don de sperme et la fin de l’anonymat (2/5)
La loi fédérale du 1er janvier 2001 a mis fin à l’anonymat des donneurs de sperme, en accord avec la Convention internationale des droits de l’enfant qui reconnaît le droit à connaître ses origines. Les enfants conçus par don de sperme après 2001 vont avoir 18 ans cette année: ils seront les premiers à pouvoir demander l’identité de leur père biologique. Romain, a 20 ans. Il est né grâce à un don de sperme en 1999. Pierre est né la même année. Depuis un an, il donne son sperme au CPMA de Lausanne.
Les morts nous parlent:
un grand père mort au combat peut-il revenir donner des conseils à son petit-fils? (3/5)
Un ancêtre jamais rencontré peut-il influencer notre existence ? Henri sait que son grand-père autrichien est décédé sur le front russe durant la Seconde Guerre mondiale. Il pense que son anxiété pourrait être liée à cet épisode familial. Pour tenter d’en savoir plus sur son aïeul, il se rend à Martigny chez la médium Céline Sommer, qui dit entrer en contact avec les défunts.
Rejouer mes ancêtres:
les constellations familiales pour rendre visible l’influence des ancêtres (4/5)
Malgré le décès de ses deux parents, Martina se sent encore prisonnière de leur éducation. Elle participe au groupe de constellations familiales de la psychologue Katharina Lachenmeier pour tenter de sortir de schémas douloureux. Pratiquée en groupe, cette approche thérapeutique ressemble à une pièce de théâtre où textes et déplacements seraient improvisés. Les « représentants » endossent les rôles des membres de la famille de Martina et laissent leur ressenti éclairer les logiques familiales.
Ma mère, cette religieuse:
l’Eglise catholique cache bien ses enfants (5/5)
Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a dénoncé en 2014 le sort des enfants de prêtres et de religieux-ses. L’Église encourage notamment leur abandon à la naissance et bloque l’accès au nom du père. Mais les choses bougent: l‘association ZöFra est en lien avec les évêques de Suisse et les « Enfants du silence » rencontreront le 1er octobre la Conférence des évêques de France sur le thème de la quête des origines. Maria Teresa participera à la rencontre. Adoptée, elle a découvert à 34 ans que sa mère était une religieuse.
Les échos de Vacarme
Le psychiatre Serge Tisseron, spécialiste de la famille et la psychologue Marion Tièche, spécialiste de l’adoption et de la quête des origines, reviennent avec Laurence Difélix sur les cinq reportages et sur la quête des origines.
Cette série de 5 reportages de Samuel Socquet (entretiens, prise de son, montage) a été diffusée dans « Vacarme » sur RTS-La 1ère du 9 au 13 septembre 2019. Ils ont été réalisés par Matthieu Ramsauer et produits par Laurence Difélix.
Photo d’illustration: « Un arbre, un rocher, une source », une œuvre de Pierre Malphettes, (1996) photographiée au Mucem (Marseille) en juin 2015 © Samuel Socquet