Sol, emplacement, binage, compost… Pour Yves Gillen, concepteur et jardinier des Jardins du Marais, un potager ne doit rien au hasard.
1. Le potager sera situé à l’abri du vent et organisé en bandes de terre surélevées de 1,20 mètre de large, qui permettent de programmer les plantations et d’assurer la rotation bisannuelle des cultures.
2. La terre sera composée d’un tiers d’argile, un tiers de silice (sable) et un tiers d’humus.
3. Le sol ne sera pas laissé à nu. Optez pour le paillage, qui nourrit les micro-organismes du sol et limite désherbage et arrosage.
4. La terre ne sera jamais retournée. Ce geste dépose en surface des micro-organismes anaérobies (sans oxygène) et enfouit la matière organique aérobie. Cette dernière, très riche et pas encore décomposée, fragilise les radicelles des légumes. Pour éviter de mélanger ainsi les couches de terres, optez plutôt pour le décompactage à l’aide d’une binette ou d’une grelinette à trois ou cinq dents.
5. Le sol sera composté toute l’année. Un bon compost est composé d’un tiers d’azote (gazon, végétaux) et de deux tiers de carbone (paille, feuilles sèches…). Si les pommes de terre et les tomates s’accommodent d’une matière organique à peine décomposée, les carottes ont besoin d’un compost presque tamisé.
Propos recueillis par Samuel Socquet
Article paru en septembre 2015 dans Plantes & Santé • À lire aussi, mon reportage sur Les Jardins du Marais: Un rêve d’autarcie sur une presqu’île.