Épisode 3/5 de la série Peuples autochtones, guérissez-nous!
La biopiraterie, c’est l’appropriation de savoirs autochtones par des chercheurs, des pharmas ou des industriels sans partage des bénéfices. Le Sénégal est confronté à ce phénomène, nous apprend depuis Dakar l’ONG ENDA santé. La Guyane française aussi: la Fondation Danielle Mitterrand a fait opposition à un brevet sur la SkE, une molécule contenue dans l’arbuste Quassia amara, qui permettrait de développer un traitement contre le paludisme. A l’Institut de recherche pour le développement, les détenteurs du brevet se défendent de toute appropriation illégitime.
Ecouter le podcast du reportage Les brevets sans partage, diffusé dans « Vacarme » le 9.09.2020 sur RTS-La 1ère.
Pour le chamane, l’esprit de la plante participe à la guérison tout autant que ses molécules. Pour le chercheur occidental, une plante est une « ressource génétique » dont on peut isoler, extraire et breveter des principes actifs pour fabriquer, par exemple, des médicaments. Ces deux visions de la nature semblent inconciliables. En réalité, elles ne sont pas étanches, car les savoirs voyagent : des Européens s’inspirent du chamanisme pour réenchanter leur monde occidental, des autochtones de Guyane contestent des brevets déposés par un institut de recherche pendant qu’au Pérou, d’autres se forment à l’approche matérialiste des herbes médicinales… Que racontent ces échanges, volontaires ou subis, de notre lien avec le monde vivant ?
Ecouter les autres reportages de la série sur les savoirs autochtones:
1/5 L’esprit de la plante
2/5 La beauté, c’est la santé
4/5 Voyage au tambour
5/5 Des baies amérindiennes en terre vaudoise
Les Échos de « Vacarme »
Peuples autochtones, guérissez-nous!
5 reportages de Samuel Socquet
Réalisation: David Golan
Production: Laurence Difélix
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